On ne devient pas le gendarme du monde en gouvernant avec un missel à la main. Quand les Chinois accusent l’Amérique d’être l’empire du Mal et du mensonge, ils savent de quoi ils parlent. Dans toutes les guerres depuis 1945, tous les coups d’État, toutes les révolutions, on retrouve la patte de Washington.
Vous vous souvenez de cette phrase fameuse de Mike Pompeo, ex-directeur de la #
CIA :
« Quand j’étais en début de carrière, la devise était “tu ne mentiras pas, tu ne tricheras pas ou tu ne voleras pas, tu ne toléreras pas non plus ceux qui le font“. J’étais le directeur de la CIA : nous avons menti, triché et volé. On a été entièrement formés pour ça ».La politique des États-Unis repose essentiellement sur le mensonge permanent, les coups tordus de la CIA, la trahison et les coups de poignard dans le dos de leurs alliés, totalement asservis et consentants.
Quand #
Biden décide de torpiller le méga-contrat des sous-marins australiens, #
Macron se résigne et se couche. De tels alliés, on les fuit !
Quand Biden décide de détruire Nord Stream, #
Scholz se tait et n’ose même pas désigner le coupable, connu de tous. L’Amérique devient abjecte.
Et le bras armé de cette politique de domination planétaire, c’est l’Otan, alliance passée de 16 membres en 1990 à 30 en 2023, alors que le pacte de Varsovie a été dissous en 1991. Ajoutons que Washington, qui ose accuser Poutine de visées impérialistes, entretient 800 bases à travers le monde, sur tous les continents.
C’est la loi du plus fort en lieu et place du droit international, le tout dans un mépris et une arrogance absolus vis-à-vis de leurs ennemis comme de leurs soi-disant amis.
Souvenez-vous aussi de ce mot d’Henri Kissinger :
“Être est un ennemi de l’Amérique est dangereux ; mais être un ami de l’Amérique est fatal”Ils sèment la guerre partout et vous lâchent. Au Vietnam, au Cambodge, en Irak, en Libye, en Afghanistan et bientôt en Ukraine. En 1979, ils ont lâché le shah d’Iran, abandonnant ce pays pro-occidental aux ayatollahs.
Et que dire des Kurdes, leurs alliés dans la lutte contre l’État islamique, et abandonnés en 2019 face aux Turcs.
Quand les Américains ne trahissent pas, ils trompent et ils mentent.
En 1990, ils ont menti à Gorbatchev, lui promettant de ne jamais élargir l’Otan à l’Est s’il donnait son accord pour la réunification allemande. On connaît la suite. L’Otan est passée de 16 à 30 membres depuis.
En 1999, l’Otan lance une vaste opération de bombardement sur la Serbie. 1 000 avions vont semer la mort et la désolation sur ce pays pendant 78 jours, sur un faux prétexte de génocide. Les Serbes n’ont jamais exterminé les Albanais du Kosovo et n’ont jamais joué au foot avec leurs têtes.
En 2003 la guerre d’Irak fut déclenchée sans l’aval de l’ONU, mais sur un odieux mensonge d’État fomenté par la CIA et accusant Saddam Hussein de détenir des armes de destruction massive. Tout n’était que manipulation.
Et en 2015, ils ont trompé Poutine avec les accords de Minsk, uniquement destinés à gagner du temps pour préparer l’armée ukrainienne à attaquer le Donbass.
L’Amérique, depuis 1945, est au-dessus des lois et du droit international, habituée à imposer ses diktats par des menaces ou par la force.
On sait comment elle traite ceux qui dénoncent et prouvent ses crimes de guerre, comme Julian #
Assange, ou qui dévoilent les programmes de surveillance de masse de la NSA, comme Edward #
Snowden. Tout ce qui entrave la marche de l’Empire doit être réduit au silence, voire éliminé.
Mais la roue tourne et l’Amérique va devoir en rabattre.
Ni les Russes, ni les Chinois ne sont des peuples avachis qu’on peut soumettre comme les Européens, aussi lâches que serviles.
Biden a peur d’affronter l’armée russe dans le Donbass et préfère saigner l’Ukraine à moindre coût. 600 000 soldats ukrainiens sont hors de combat, tués, blessés, disparus ou capturés. Mais l’Amérique vit en paix, peu importe le sang des autres…
Et si Biden croit pouvoir interdire à Xi Jinping de récupérer sa 23e province, Taïwan, je lui souhaite bien du plaisir. En espérant que la France ne sera pas assez stupide pour suivre l’Amérique dans cette nouvelle croisade perdue d’avance.
Car l’Otan est devenue la plus dangereuse machine de guerre pour les alliés de Washington, assimilés à des supplétifs sans droit à la parole.
Puisse la France quitter un jour l’UE, l’Otan et l’euro, afin de redevenir une nation souveraine et indépendante, sans ennemi, telle que la voulait de Gaulle.
Jacques Guillemain
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